LE PONT DE CHÂTRES-SUR-CHER EN PLEIN TRAVAUX

 

Jusqu’en novembre, le pont de Châtres-sur-Cher est en travaux : réfections sur la partie métallique et d’une remise en peinture de l’ensemble (1.700 m2). Ce chantier de 450.000 €, financé par le Département, nécessite la mise en place d’une déviation et occasionne une gêne pour les 308 véhicules par jour en moyenne. Sylvie Doucet, maire et Jacques Marier, conseiller départemental, sont venus dernièrement sur place.
Ce pont de 235 mètres fut achevé en septembre 1894. Seule l’usure et le manque d’entretien en interdit la circulation aux piétons fin 2011. En 2012, chaussée et trottoirs furent rénovés pour le rouvrir à la circulation. Sa remise en peinture, après celle des années 1965 -1970, fut reportée à plus tard compte tenu de son coût élevé.
Aujourd’hui ce pont, plongé dans un anonymat en l’absence de plaque informative, même si l’idée fait son chemin chez les élus, est un livre d’histoires dont la majorité resteront secrètes. (Voir l’article)

A mi-chemin. Le chantier du pont de Châtres, qui enjambe le Cher près de la base nautique, a commencé en mai et devrait s’achever fin novembre ou début décembre. C’est l’un des gros chantiers pilotés par le conseil départemental en ce moment.
Actuellement, le pont, débarrassé de ses voûtains en brique et de son enrobé (*), présente un double visage. Côté bourg, il est confiné. Un peu comme si une mitre géante venait coiffer cette moitié de l’ouvrage datant de 1894. Impossible de s’approcher : là, les ouvriers sablent pour enlever la peinture de la charpente du pont, qui contenait du plomb. « Pour protéger l’acier, le plomb est un très bon produit. C’est pour cela qu’il avait été utilisé à l’époque. Mais il est cancérigène. Les personnes spécialisées pour ce type de travaux sont contrôlées par des prises de sang régulières et lorsque le seuil est trop haut, elles cessent de travailler », explique le chef de chantier pour Bouygues, Sylvain Desmoulin. Lorsque ces ouvriers ont fini de sabler, ils jettent leur combinaison et prennent une douche obligatoire.

Avec ce chantier à 1,5 million d’euros, le Département va entièrement rénover le pont long de 102 mètres et large comme une voiture. Pour, plus tard dans l’année, pouvoir remplacer les poutres métalliques corrodées, il a fallu démolir les voûtains en briques. C’est l’autre facette que présente le pont, de l’autre côté du Cher : entièrement mis à nu. « Mais pour un vieux pépère datant de 130 ans, il est en bon état. Il n’y a pas de grosses pièces à changer », souligne Sylvain Desmoulin. Néanmoins, ce n’est que lorsqu’il sera complètement « déplombé », que l’ampleur exacte des réparations à mener sera connue. L’étanchéité, défaillante, sera refaite.
Par endroits, la corrosion est visible. On aperçoit aussi des impacts de balles (qui vont rester, eux). Le vénérable pont a traversé deux guerres.
 

(*) La future chaussée sera constituée de dalles préfabriquées et assemblées sur place. La route est évidemment barrée. (Voir l’article)

DIAPORAMA La Nouvelle République – Le pont de Châtres-Sur-Cher en plein travaux.